On les plébiscite dans les blocs opératoires car ils sont tout aussi fiables que les produits stérilisables. Dans les bureaux d’études, ils sont également préférés, car gérer la possibilité de stériliser est bien plus complexe. La gestion notamment des flux d’eau pour bien nettoyer le dispositif, les problématiques de jointure pour éviter les creux et les micros aspérités, le choix limité des matériaux (frustrant pour le designer également), sont autant de paramètres qui rendent la réalisation d’un produit stérilisable plus difficile.
– des pièces anatomiques d’origine humaine
– les déchets radioactifs : en médecine nucléaire par exemple : produits d’injection à l’iode I131 lors d’une scintigraphie osseuse
– les objets piquants, tranchants, souillés : aiguilles, cathéter, pointes pour glycémie capillaire…
Enfin, il y a les objets de rééducation type orthèses, déambulateurs, fauteuils ou tous les produits réutilisables qui sont souvent jetés ou parfois revendus sur « leboncoin » (alors qu’il ont été partiellement ou totalement remboursés mais c’est un autre débat, autant que ça serve). Des associations se proposent de récupérer ces produits et de les redistribuer dans les pays en voie de développement. La location de ces objets se développe et il semblerai que ce puisse être bonne une solution écologique mais aussi économique.
Grâce au Lieu du Design, j’ai participé à la formation sur l’éco concéption et je me dois de nuancer mon propos, en effet, les calculs sur l’impact environnemental sont assez complexes, ils prennent en compte toute la vie du produit et c’est pour cela que selon les calculs, un objet stérilisé sera plus énergivore dans le cycle de vie d’usage du produit sur un an que certains produits jetables (surtout si la stérilisation se fait en externe = attention transport !) Mais sans avoir fait l’analyse du cycle de vie de ces produits, j’ai l’intime conviction qu’il y a beaucoup à faire dans le domaine de la santé, que le principe de sécurité ne doit pas être une excuse pour ne pas faire attention à l’environnement. Par ailleurs, on remarque que souvent, le développement de produit éco-conçus, correspond souvent à des économies de développement pour le fabricant et le client.
Pour information, la formation du Lieu du Design en éco-conception sera re-proposée le 28 et 29 Novembre. Donc inscrivez-vous !
Par ailleurs, le Lieu du Design propose le mardi 8 novembre 2016 une conférence sur le « Financement de l’innovation et de la R&D – focus sur les entreprises du médical. »
http://www.lelieududesign.com/actualite/financement-de-l-innovation-et-de-la-rd-focus-sur-les-entreprises-du-me-dical
Pendant la formation nous avons utilisé
+ L’écolizer : un nuancier qui permet de faire rapidement une analyse de cycle de vie
+ http://www.base-impacts.ademe.fr/ : une plateforme Internet gratuite
+ Nos formateurs :
Christophe ROBIN Responsable service éco-conception & économie circulaire à la CCI des Landes
christophe.robin@landes.cci.fr www.landes.cci.fr
Loïs MOREIRA Ingénieur conseil Eco-Conception & Communication Environnementale Produits au Pôle Eco-Conception et Management du Cycle de Vie
lois.moreira@eco-conception.fr www.eco-conception.fr
https://www.icrc.org/fre/assets/files/publications/icrc-001-4032.pdf
http://dechets.hospitaliers.free.fr/123.htm (plus court et plus concis, bravo aux élèves sages-femmes de Nancy)